Le village gaulois

survivalisme : le village gauloisLE VILLAGE GAULOIS
C’est un sujet qui revient régulièrement en fin de soirée lors nos réunions survivalistes. Beaucoup d’entre-vous se souviendront ;-)
Parmi les survivalistes, nous sommes nombreux à penser que la mutation qui a commencé dans notre société va aboutir au retour à un société artisanale.
Dans une société artisanale, la plupart des équilibres actuels seront fortement perturbés. Détails sur www.la-Terre-des-Survivalistes.fr.

  • LES SAVOIRS-FAIRE

Beaucoup de produits de consommation et de biens d’équipement qui sont aujourd’hui fabriqués dans les pays à faible cout de main-d’œuvre devront être fabriqués localement voir très localement. L’idée n’est pas de vivre sans technologie, mais d’être le plus autonome possible au niveau d’un village.
Il va falloir nous habituer à payer le vrai prix pour ce que nous consommons. Mais un problème bien plus compliqué nous attend. Nous allons nous rendre compte que le savoir-faire à disparu.

Cherchez autour de vous, combien de village ou de ville se retrouvent sans personne capable de fabriquer une paire de botte, une simple bouteille ou même un frigo ?

Bien-sûr nous savons encore faire beaucoup de chose : la couture par exemple est très pratiquée dans les foyers survivalistes. Nous serions, en cas de besoin, capables de fabriquer des vêtements. A condition d’avoir de la toile, du fil et une aiguille. Qui sait fabriquer de la toile du fil et des aiguilles avec les moyens à sa disposition ? Très peu d’entre nous ont conservé ce savoir savoir. Des territoires entiers ne disposent pas de ces compétences.

Survivalisme : le modèle du village gaulois comme village survivaliste


De la même manière, tout le monde ou presque peut travailler le bois et s’improviser charpentier ou menuisier. Le résultat ne sera pas toujours celui d’un professionnel, mais la fonction sera assurée.
Mais pour travailler le bois, il faut des outils. Ces outils sont en acier. Qui aujourd’hui sait fabriquer un ciseau à bois, une gouge, une rappe, un rabot, une varlope ou même un simple marteau et quelques clous ?
Même si elle existe, cette compétence est devenue rare. Si un travail grossier du bois peut s’improviser, il n’en est pas de même pour le travail du fer.

  • VILLE ET CAMPAGNE

De nos jours dans notre pays, l’immense majorité de la population se masse autour des grandes villes laissant de vastes déserts dans les zones rurales.
Les denrées de première nécessité, comme la nourriture, sont produites à grande échelle par une extrême minorité de la population. Au mieux, la nourriture est produite à la campagne, mais le plus souvent elle vient de l’autre bout du monde. Tout cela est rendu possible par la société industrielle et un accès à l’énergie quasi sans limite. L’industrie mécanique permet de travailler intensivement de grande surface de terre avec peu de main-d’œuvre. L’industrie agrochimique permet de doper une terre épuisée pour qu’elle continue à produire. Le pétrole permet de transporter la production sur de grandes distances pour alimenter les villes. Des villes, dans lesquelles on pratique des métiers artificiels qui deviendront inutiles dans une société artisanale.
Si la société industrielle existante se transforme en société artisanale, les villes telles que nous les connaissons aujourd’hui ne pourront survivre.
Le résultat est connu d’avance : des milliers de pauvres gens vont se déverser avec plus ou moins d’agressivité dans les campagnes.

  • MODELE SOCIAL

Un nouveau modèle social va certainement se reconstituer sous la forme de villages rassemblant la plus grande partie des compétences et produisant l’essentiel de leur consommation.
Un commerce s’effectuera entre village afin d’échanger le surplus contre des denrées ou des services complémentaires.
Il s’agira d’une société basée sur l’autonomie à petite échelle. Chaque village redeviendra autonome sur les besoins de base tel que l’eau, la nourriture, l’énergie et l’éducation.

Nous pouvons dores et déjà lister les besoins qui doivent trouver une solution au niveau du village :
– L’eau
Le village doit disposer d’eau en quantité suffisante pour la boisson et l’hygiène de chaque habitant mais aussi pour le bétail. Ces points d’eau devront être entretenus. La qualité de l’eau devra être surveillée. L’emplacement des points d’eau (puits, sources, rivière etc..) conditionnera le lieu d’implantation d’un village. Le point d’eau redeviendra un enjeu stratégique.
– La sécurité
La sécurité du village et des habitants devra être assurée en grande partie par les habitants eux-même. Il n’est pas besoin d’insister sur ce point.
– La nourriture
Le village doit être autonome en nourriture. Fruits, Légumes, céréales, Légumineuses, viande, poisson etc… Tout cela doit pouvoir être produit et transformé localement au niveau du village. Il y seulement 3 générations, la plus grande partie était d’ailleurs produite au niveau de la famille.
– Energie
Bois de chauffage, charbon et éventuellement carburant et électricité. L’énergie ne doit pas être une source de dépendance.
– Travail du cuir
Vêtements, chausse, protection etc.. Le cuir a longtemps été un matériaux de base. Il n’a pu être remplacé que par des produits à base de pétrole.
– Travail du bois
Construction, Véhicule hippomobile, outils. Le bois est le premier des matériaux, le plus facile à travailler, il peut être produit localement et se régénère sur une génération.
– Travail de l’acier
Bêche, pioche, hache, marteau et burin… tout cela est fabriqué par le forgeron. C’est un des piliers de notre civilisation.
– Construction
Travail de la pierre, fabrication du ciment de la chaud et du plâtre. Construction en pierre, en terre ou en bois. Les familles, les bêtes, les réserves et le matériel doivent être à l’abri. Il faut construire et entretenir ces abris.
– Travail de la fibre
La fabrication de fil à base de produits végétaux ou animaux est souvent occultée. C’est pourtant une composante importante de notre vie. Le fil permet le tissage et la couture. Sans fil, nous n’avons pas de toile. Sans toile, nous n’avons que des peaux de bêtes pour notre couvrir.
– Soin aux habitants et aux animaux
– Éducation des enfants et formation des adultes aux métiers liés aux premières nécessités.
– Spiritualité, Religion, c’est un autre sujet, mais pensons à nos lointains ancêtres. ;-)
On pourra incrémenter encore cette liste de quelques lignes, mais les besoins élémentaires ne sont pas beaucoup plus nombreux. Les échanges peuvent être réduits à l’accessoire.
Pour nos ancêtres, les foires annuelles permettaient de trouver des produits et matériels dont ils ne disposaient pas localement.
Chacun de ces besoins élémentaires implique à son tour des besoins en personnes, compétence, matériel, espace, etc….
Vu sous cet angle, le survivalisme ne peut être vu comme une pratique solitaire.
Le sujet est vaste, nous reviendrons dessus mais pour l’instant votre avis m’intéresse.